Le modèle de gouvernance de Up mis en avant lors de la conférence sur l’Économie Sociale organisée par l’Union Européenne en Bulgarie
La conférence intitulée « L’économie sociale – pour une UE de l’économie durable et de la cohésion sociale » s’est tenue les 16 et 17 avril à Sofia en Bulgarie, dans le cadre de la Présidence bulgare de l’Union Européenne.
Des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire ont montré comment leur dynamisme contribue à une croissance économique inclusive. Ainsi, le groupe Up est intervenu pour présenter sa capacité à sans cesse élargir et approfondir son modèle coopératif notamment en adaptant sa gouvernance aux défis de la croissance exponentielle, de l’internationalisation et de la diversification de son offre.
Dans la lignée de la déclaration de Luxembourg de décembre 2015 posant « la feuille de route vers la création d’un écosystème plus complet pour les entreprises de l’économie sociale », cinq conférences de haut-niveau ont été organisées. La Slovaquie (2016) et aujourd’hui la Bulgarie (2018) en ont fait des événements phares de leur présidence de l’Union Européenne, pendant que l’Espagne (2017) et la Slovénie (2018) ont lancé le mouvement des « capitales européennes de l’ESS ».
L’Économie Sociale et Solidaire, des intentions aux actions dans plusieurs pays Européens.
Aujourd’hui, les autorités publiques dans la majorité des pays d’Europe centrale et orientale accompagne la solidification et l’expansion les écosystèmes locaux de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Ambitieuse, car corrélée à de nombreuses modifications du code fiscal, la nouvelle loi slovaque sur l’économie sociale incite les acteurs économiques à se tourner vers le modèle de l’entreprise sociale, avec par exemple un taux de TVA préférentiel de 10 % ou l’obligation pour les acheteurs publics d’effectuer au moins 6 % de leur approvisionnement auprès d’acteurs de l’ESS.
En Bulgarie, le projet de loi sur l’Économie sociale suscite déjà d’importantes attentes auprès de l’écosystème local, déjà constitué et très volontariste
Aussi, à l’heure où débutent les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel 2021-2027 de l’Union Européenne, il est impératif que la dimension sociale et solidaire des entreprises soit mieux prise en compte, et même mise en avant.
Le groupe Up : un modèle de réussite pour les jeunes acteurs de l’ESS en Europe
Fondé en 1964, Up s’est développé pour s’approcher aujourd’hui des 3 500 salariés dans près de 20 pays. Depuis sa création, son modèle de gouvernance est au cœur de sa réussite. Suite à de nombreuses séquences de concertation comme seule une coopérative est capable de les organiser, le Groupe a lancé deux chantiers d’envergure en 2014, visant d’une part à élargir le nombre de coopérateurs et d’autre part à intégrer les représentants de salariés de ses filiales européens dans les fondements démocratiques et décisionnels du Groupe, en initiant la création d’un Comité Européen d’Entreprise (CEE).
Dans un environnement effervescent de l’ESS, où les acteurs ne cessent de se multiplier et où les définitions évoluent au même rythme que la technologie et la digitalisation, Up apparait comme un modèle de réussite en termes de flexibilité, de gouvernance et de croissance.
Économie sociale, économie digitale, et changement d’échelle.
Les fondations « ASSIST » et the « Vratsa software community », ont montré comment la technologie peut permettre aux personnes handicapées d’atteindre 100 % de capacités de travail ou leur faciliter l’accès à l’emploi, tout en redynamisant toute une ville.
« Simplon.co » et « SMART » ont illustré comment des structures coopératives et participatives peuvent palier aux insuffisances qu’apportent outre le progrès et l’innovation, certaines grandes plateformes technologiques et la recrudescence des profils de travailleurs atypiques (« itinérants », « nomades », « free-lance » etc.).
Enfin, « la Fédération régionale des coopératives en Occitanie », « Impact Hub » et « Reach for change » ont montré l’importance de l’accompagnement des jeunes acteurs de l’ESS dans leur processus de structuration, d’agrandissement et de recherche de fonds.
La blockchain au service de l’ESS et des coopératives, effet de mode ou changement de code ?
Dans les couloirs de la Conférence, le bruit court : « ICO », « coins », « plateformes coopératives »… il y a fort à parier que pour la prochaine édition, le digital aura laissé sa place au protocole, à la blockchain et aux nouveaux modèles de gouvernance et de partage de valeur. La question reste ouverte.